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Blocage des ponts de l'Orne et de la gare le 20 novembre 2007

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Après la manifestation du matin (pour la défense des retraites et des services public) et l'AG qui a reconduit le blocage pour une semaine, les étudiants s'étaient donnés rendez vous vers 15h au phénix. Malgré la pluie, il y a du monde, des lycées renforcent le cortège. Au lieu de descendre le traditionnel Gaillon, le cortège se dirige vers le château, ce qui oblige les policiers à aller se cacher ailleurs. Une fois dans l'enceinte de Guillaume le conquérant, les premiers portables commencent à sonner : les anti-bloqueurs se prépareraient à débloquer. Faisant fi de ces rumeurs, le cortège continue sa route. A la sortie du château, les rumeurs se font de plus en plus insistantes : les anti-bloqueurs s'attaquent aux bâtiment Sciences et Droit, il faut du renfort. Une cinquantaine de personnes remonte le cortège à contre sens créant un mouvement de paniques parmi les manifestants. Des militants plus expérimentés appellent à la raison en expliquant qu'il n'y a pas besoin d'autant de monde pour tenir les bâtiments en sachant qu'une AG du personnel se tient en même dans le bâtiment Sciences.
Après ce moment de flottement, le cortège se dirige vers la rue Saint Pierre qui est rapidement remontée. Au carrefour Malherbe, les manifestants prennent la direction de la préfecture. On sent les policiers tendus, ils s'attendent encore à une occupation d'un bâtiment public... Une fois l'hôtel de la préfecture passé, le cortège prend la direction du centre administratif. Il passe au ralenti faisant croire à une possible invasion, les portes du centre sont fermées à la hâte. Finalement, le cortège ne s'arrête pas et file vers la praire. Les manifestants sont au nombre d'un petit millier et ils se dirigent vers l'Orne... ou vers la gare. Durant tout le défilé, des informations contradictoires arrivent des bâtiments, semant le trouble parmi les manifestants, certains hésitant à remonter sur le campus 1. Arrivés au niveau du point de Bir-Hakeim, la tête du cortège remonte le quai de Juillet à contre sens. Pendant que les manifestants remontent le quai, une partie est dirigée sur le pont pour l'occuper. L'opération se renouvelle au passage de chaque pont. Bientôt, les 4 ponts permettant de passer l'Orne sont occupés. Avec les informations qui arrivent du campus 1 (déblocage du bâtiment Droit), la commission action décide de réduire le temps d'occupation des ponts. Après 10 minutes, deux cortèges distinctifs se forment pour prendre la direction de la gare : un par la voie de tram, l'autre par la rue du BHV. Au dernier moment, celui qui utilisait la voie de tram, coupe par l'espace laissé vidé par l'ancien tri postal pour se diriger vers le parcotrain. Une partie des manifestants utilise le souterrain, l'autre passent directement par les voies. Une fois sur les voies principales, les manifestants se regroupent et posent les banderoles. Les cheminots grévistes observent l'action de loin (ils sont dans les ateliers). Des manifestants viennent les voir et leur demandent de les rejoindre. Ces derniers s'exécutent et un dialogue s'établit entre grévistes. Les cheminots rappellent en premier quelques règles de sécurité pour éviter des accidents sur les voies. Puis, tous les manifestants prennent position devant le seul train à quai à ce moment là côté Paris. Les informations n'étant pas bonnes du côté du bâtiment Droit, l'action est écourtée. Le cortège se dirige vers le parcotrain et repart vers la direction du campus 1. Arrivés sur le campus, les manifestants apprennent que des antibloqueurs sont entrés par la force, et avec la complicité d'un professeur, dans le bâtiment Sciences. Une bloqueuse a été poussée dans les escaliers, un bloqueur a reçu des coups dans le genou (qui lui valent des béquilles pendant 1 mois). Un enseignant a juste eu le temps de retirer des mains d'un étudiant antibloqueur la matraque télescopique qu'il allait utiliser. Ce climat de violence se poursuit dans le hall du bâtiment Droit où les antibloqueurs se sont dirigés. Le secrétaire général de l'université ainsi qu'une vice-président sont présents sur les lieux. Des militants aperçoivent ensuite le directeur départemental de la police qui discute avec le secrétaire général de l'université. Des étudiants ont aperçu le mouvement des gendarmes mobiles qui se sont dirigés vers le campus et se sont stationnés rue du magasin à poudre. La présidente de l'université, non présente sur Caen, aurait donné son feu vert pour leur intervention au sein du bâtiment Droit afin de faire baisser la tension. Mais sa vice-présidente a préféré dialogué avec les bloqueurs et les antibloqueurs afin qu'il n'y ait pas d'affrontements. Les deux groupes acceptent finalement de sortir du bâtiment. Les forces de l'ordre se retirent alors des abords du campus. La présidence décide immédiatement de fermer administrativement le bâtiment Droit.

 
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