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Manifestation contre la loi d'autonomie des universités le 13 novembre 2007

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Après une AG qui a duré près de 3 heures et qui a rassemblé entre 1 500 et 2 000 personnes, les étudiants avaient fixé un rendez vous à 14h devant le phénix pour une manifestaction. La grande question était de savoir si les étudiants caennais allaient suivre la proposition de la coordination nationale d'occuper la gare. Les policiers tentent d'en savoir plus...sans succès. L'AG s'étant terminée tard, les étudiants arrivent au compte goutte après s'être restaurer. Le cortège s'ébranle du phénix et on peut compter environ 750 personnes. Avec la banderole traditionnelle "ils précarisent, on s'organise pour la convergence des luttes", une nouvelle fait son apparition "Fac à vendre Sarko-immo".
Au delà des revendications purement étudiantes sur l'abrogation de la loi Pécresse, les manifestants scandent des slogans demandant la gratuité de l'éducation, de la santé et des transports. Sur le chemin menant au centre ville, les étudiants font un arrêt devant la boutique Twisto (qui gère le transport urbain sur l'agglomération caennaise). La boutique est occupée quelques minutes pendant que dehors, un texte réclamant la gratuité des transports est lu au mégaphone.
Le cortège prend ensuite la direction de l'hôtel de la préfecture mais l'évite ostensiblement pour aller passer près du centre administratif où est situé le bureau des étrangers. Plusieurs manifestants crient "de papiers pour tous ou pas de papiers du tout!".
Le cortège prend ensuite le cours de Gaulle et longe la prairie, tout le monde devine alors l'objectif final, les policiers se montrent un peu plus nerveux. Le pont de Bir Hakeim est franchi mais au lieu de prendre la rue Saint Michel pour se rendre directement à la gare, le cortège prend le quai Meslin jusqu'à hauteur du BHV. Ensuite il bifurque vers la gauche comme s'il retournait en centre ville ! Sur le rond point du 36ème RI, le cortège prend à contre sens le quai de Juillet pour emprunter le pont Churchill. Plus de doute, la gare est bien l'objectif de la manifestaction.
Sur l'ancien terrain du centre de tri, l'association de SDF toi sans toit mais pas sans voix1 est en train d'installer des tentes à l'instar du campement de la rue de la banque à Paris. Les étudiants manifestent vocalement leur soutien aux SDF tout en continuant à se diriger vers la gare en suivant la voie de tram. Contrairement au CPE, la gare ne sera pas prise par le parcotrain ni les talus. Le cortège passe devant l'entrée principale de la gare mais ne s'y arrête pas. Plusieurs personnes crient "aux ateliers!" et les manifestants prennent la direction des ateliers et du dépôt SNCF. Le cortège rassemble alors 1 200 personnes. Les étudiants passent à l'intérieur des ateliers tout en distribuant des tracts aux agents SNCF. L'accueil est bon et des agents SNCF incitent les étudiants à continuer le mouvement. Les manifestants sortent des ateliers et occupent les voies du dépôt SNCF. Des discussions débutent entre agents et étudiants. La section départementale d'intervention pointe le bout de son nez à l'extrémité du quai A. La seule sortie du dépôt étant les voies, l'occupation ne dure guère plus de 10 minutes. Par mesure de prudence, les manifestants décident de libérer les voies dans le calme. Au lieu de repartir vers le centre ville, les étudiants se dirigent vers le centre EDF qui se situe non loin de la gare, rue du Marais. Des tracts sont distribués aux agents. Là aussi, l'accueil est bon malgré que peu d'agents soit présent. Après 15 minutes, le cortège repart enfin pour le centre ville, une partie des manifestants est directement repartie sur la fac car la fatigue se faisait sentir. Il reste encore 700 personnes dans le cortège qui prend la direction du centre ville. Un arrêt est marqué au niveau de la station de tram SNCF où les distributeurs de ticket sont obturés. En repassant devant le campement de tentes, un appel à la solidarité est lancé envers les étudiants pour qu'ils apportent des couvertures mais aussi du café chaud, de la bouffe pour ceux qui dormiront le soir sous les tentes, faute de logement décent.


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