Le 4 décembre au matin, des policiers viennent interpeller deux militants à leur domicile. On leur reproche d'avoir déposé du fumier devant l'entrée du bâtiment Présidence. Aussitôt l'information connue, des militants prennent contact avec des avocats; ils en informent aussi les grévistes de France Télécom en action ce jour là. Sur le campus, l'information circule vite et les étudiants comprennent vite que la présidence n'est pas étrangère à ses arrestations. Une demande de rencontre est adressée à l'équipe de direction de l'université. La présidente n'étant pas là, c'est un vice-président et le secrétaire général qui se déplacent. Les échanges verbaux sont vifs entre étudiants et membres de la direction. Ces derniers estiment qu'ils ne peuvent retirer la plainte car celle-ci conditionne le remboursement par l'assurance. Furieux de cette attitude, les étudiants quittent la réunion et décident de monter au commissariat.

Une centaine d'étudiants part du campus et passe par le jardin des plantes puis l'avenue Dunois pour rejoindre l'hôtel de police. Une fois devant, les premiers étudiants tentent de rentrer à l'intérieur mais ils sont vite repoussés par deux policiers totalement paniqués. Un responsable de la police sort et demande à parler aux étudiants. Après avoir reçu l'assurance qu'ils pourraient avoir des informations sur leurs camarades, les étudiants sortent du commissariat mais restent devant la grille. De fait, les voitures de police ne peuvent plus entrer et sortir. A l'intérieur de l'hôtel de police, c'est l'effervescence, des policiers commencent à s'équiper en tenue de maintien de l'ordre. Dehors, les étudiants crient libérez nos camarades !. Peu après 18h, un responsable de la police annonce que les deux interpellés seront relâchés d'ici peu si les étudiants quittent les lieux. Après concertation, ces derniers décident de partir. Les deux militants sortent une demi heure après.