Après l'AG qui a voté le déblocage des bâtiments, l'ambiance n'était pas au top parmi les opposants aux réformes universitaires. L'AG s'étant terminée tard, il a fallu un laps de temps nécessaire à la restauration pour bon nombre de manifestants. Néanmoins, il y a avait près de 150 personnes amassées autour du phénix : des étudiants mais aussi des enseignants-chercheurs. Ces derniers ont tiré un tract expliquant leur lutte, ils décident d'aller le distribuer aux automobilistes qui passent devant le campus. Ils se postent donc aux feux. D'autres font la distribution dans le tram.

Les étudiants,pour leur part, veulent faire comprendre à la présidente, et au conseil d'administration, que, bien que le déblocage a été voté, d'autres moyens d'action ont aussi été votés comme la suspension des cours et la grève. C'est donc un petit groupe d'une centaine de manifestants qui prend la direction de la salle du conseil. Ils pensaient passer par la Aula Magna mais les portes sont closes. Un complice au sein du conseil vient aider les manifestants en leur ouvrant une des portes. C'est donc en silence qu'ils pénètrent dans la Aula Magna et qu'ils grimpent jusqu'à la salle Henry Bernard. Là, ils ouvrent la porte et rentrent dans la salle du conseil. Ni la présidente, ni le secrétaire général sont vraiment surpris de cette intrusion car ce dernier avait remarqué le petit manège du complice des étudiants.

Les étudiants, accompagnés de quelques enseignants-chercheurs, prennent place dans la salle. La présidente leur demande alors qu'elles sont leurs revendications tout en ajoutant "on vous écoute mais de telles façons de procéder sont difficiles à accepter". Un étudiant rappelle donc les votes de l'AG de la matinée notamment la grève et la suspension des cours. La présidente s'étonne de ces votes et affirme qu'ils ont été fait après que la majorité des participants soient partis. Tollé général, les étudiants lui rappellent que ces votes, issu des motions de la CNU, ont été votés avant le déblocage et qu'elle était alors présente ! Concernant la grève, elle dit que si les enseignants ont envie de faire grève, ils peuvent la faire. Chaque partie campe sur ses positions. Ne voyant pas la situation évoluée, elle parle en aparté avec l'équipe de direction puis proclame au micro la levée de la séance et ajoute furieuse, "il n'y aura pas de primes ni de recrutement d'enseignants cette année". La discussion entre manifestants et direction n'a à peine duré 5 minutes. Les étudiants entonnent alors un "grève, blocage, occupation jusqu'à totale satisfaction" puis un ironique "parce qu'on est relou, on reviendra". Les membres du CA se retirent de la salle du conseil, la laissant aux étudiants, dont c'était la première visite pour certains. Le paper-board est utilisé pour laisser des messages à la présidente.