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Occupation de la gare le 21 avril 2009

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Malgré les vacances, la mobilisation avait continué sur l'université de Caen notamment par la prise de contacts avec les autres secteurs en lutte. En ce mardi de rentrée, l'AG, qui a réuni près de 1 300 personnes, a revoté le blocage du campus 1. Après cette AG, les étudiants et enseignants-chercheurs étaient appelés à se rassembler au phénix pour une nouvelle manifestaction. Malgré le vote avant les vacances de la banalisation de la journée, la mobilisation n'est pas vraiment au rendez vous. Un peu plus de 450 personnes répondent présentes, en écrasante majorité des étudiants. Ce cortège s'élance du campus pour la direction du centre ville. Les slogans, pour une fois, prennent des accents européens avec des nouveaux en italien et en anglais. La plupart ont été appris lors du contre sommet de l'OTAN à Strasbourg par quelques étudiants caennais présents.
Les manifestants descendent la rue Saint Jean sans donner la moindre indication quant à la destination finale. L'Orne est franchie et les manifestants font une pause face à l'ancien BHV. Après quelques minutes, ils repartent par la rue de Vaucelles, et à la moitié de la rue, se mettent à courir vers le talus qui donne sur les voies SNCF. Les premiers étudiants grimpent sur le talus et accèdent aux voies. Petit à petit, les autres manifestants montent à leur tour sur les voies, les banderoles sont mises en tête. Plusieurs manifestants prennent le réflexe de se masquer le visage au cas où...Un appel est lancé aux manifestants réticents d'accéder à la gare par la rue. Le nouveau cortège sur les voies est fort d'environ 150 personnes ; il s'avance en direction des quais. Des agents SNCF viennent se renseigner sur les intentions des manifestants. Il est alors 15h10. Des petits groupes d'étudiants partent avec des tracts pour les diffuser auprès des voyageurs à quai. L'accueil est mi-figue mi-raisin, les plus jeunes voyageurs étant, paradoxalement, les moins réceptifs. Des renforts de police arrivent aux abords de la gare mais globalement, la police se fait discrète.

Pour passer le temps, la plupart des occupants discutent entre eux, d'autres préfèrent parler avec les cheminots de leurs conditions de travail. Quelques uns démontrent leur talent de graffeur en inscrivant "fac privée = privé de fac" sur une des voitures corail qui stationnait en gare. La police ainsi que des dirigeants SNCF tentent de s'approcher de ces graffeurs mais ils en sont empêchés par de nombreux manifestants. Une petite altercation a lieu entre certains manifestants cagoulés et des policiers du SDIG (ex RG). Après 1h30 d'occupation, les manifestants décident de lever le camp. Au lieu de repartir par la place de la gare, ils traversent les voies du triage et sortent par le parcotrain. Au passage, les barrières de ce dernier sont cassées ; le parcotrain appartenant à une société privée, cette destruction était symbolique par rapport à la privatisation de la SNCF.

Les manifestants, au nombre de 300, repartent vers le centre ville. Après avoir passé le pont Churchill, ils longent l'Orne pour prendre la direction de la prairie par la rue du 11 novembre. A la moitié de la rue, ils bifurquent vers la rue Paul Toutain où se situe le siège du PS. Quelques slogans hostiles à ce parti sont chantés. Mais la plupart des manifestants ne comprennent pas vraiment la signification de ce passage. Ensuite, le cortège remonte à contre sens le cours de Gaulle puis, se joue de la police, en zigzagant dans les rues qui mènent à la préfecture ; le jeu étant de changer de rue dès que celle-ci a sa circulation interrompue par les motards de la police. Les manifestants ne prennent même pas la peine de s'arrêter devant la préfecture comme à l'accoutumée. Ils préfèrent prendre directement la direction de la rue Fred Scamaroni afin de se rendre à l'agence du Pôle Emploi où des chômeurs, précaires et intermittents ont prévu une action. Les étudiants pénètrent dans l'agence où les chômeurs sont en discussion avec du personnel de la direction. Le hall de l'agence se révèle très rapidement trop petit. Les étudiants écoutent attentivement les explications d'un responsable du mouvement des chômeurs sur la situation du chômage et des chômeurs. Après 20 minutes, les étudiants repartent pour le campus afin de mettre en pratique le vote du blocage du campus 1.

 
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